Frederic Petiniot revient dans Les Echos sur les différents facteurs expliquant la baisse des frais de gestion depuis 2008, en se basant notamment sur les chiffres de l'Observatoire des frais de gestion institutionnelle réalisé par Amadeis.
Les frais ont reculé depuis la crise de 2008 dans les classes d'actifs traditionnelles (actions, obligations et diversifiés) en raison de plusieurs facteurs : la concurrence accrue entre les sociétés de gestion, la concurrence de la gestion indicielle, la baisse des taux - qui pèse sur les produits obligataires et monétaires -, et, enfin, la constitution d'acteurs de taille qui peuvent facturer les mandats institutionnels les plus standards à des prix très bas.
Frédéric Pétiniot, fondateur du cabinet de conseil Amadeis
La tendance à la baisse masque de fortes disparités entre les types de clientèle, les classes d'actifs et les styles de gestion. Côté clients, l'étude de l'AMF ne distingue pas les parts de fonds réservées aux institutionnels et celles, plus chères, ouvertes aux épargnants. Côté classes d'actifs, les produits investis en actions internationales ou de performance absolue facturent en moyenne 1,71 % de commissions, contre seulement 0,13 % pour la trésorerie en euros, qui ne rapporte presque plus rien en raison des taux bas.
Si la hiérarchie des prix est grosso modo proportionnelle à celle des performances, la tarification moyenne des fonds obligataires a légèrement augmenté entre 2018 et 2019 malgré la baisse des taux, notamment les obligations en euros (de 0,58 % à 0,61 %).
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Le Panorama des Frais de Gestion institutionnelle 2020 réalisé par Amadeis a pour objectif de présenter un état des lieux en matière de tarification de la gestion institutionnelle sur le marché français. L’édition 2020 rassemble les données et témoignages de 33 sociétés de gestion, représentant plus de 8.000 milliards d’euros d’actifs sous gestion.